Publié le 26 novembre 2021 - par

GendFabLab : La Gendarmerie imprime en 3D et en openHarware

La crise sanitaire a été le déclencheur qui a fait prendre conscience à la Gendarmerie de la nécessité de disposer d’une capacité d’impression 3D. Le déploiement du dispositif aboutira fin 2022 avec la disponibilité d’une imprimante 3D par groupement (les groupements correspondant à l’échelon administratif du département – Source Wikipedia). Il est à remarquer que l’administration commence à publier sous licence Open Hardware.

GendFabLab : La Gendarmerie imprime en 3D et en openHarware

Les gendarmes makers

La mise en œuvre de l’impression 3D permet de trouver localement une solution concrète à des problèmes variés, afin de répondre aux besoins des militaires. La démarche participative enclenchée permet aux intervenants d’imaginer des solutions pour le futur.

Le général d’armée Christian Rodriguez, directeur général, souhaite permettre aux gendarmes, grâce à une capacité de prototypage rapide, de concrétiser leurs idées. Le projet GendFabLab, co-piloté par le Service de la transformation (S.T.) et le Service des Technologies et des Systèmes d’Informations de la Sécurité Intérieure [ST(SI)2], a été inauguré le 30 juin dernier.

Sa mise en place a pu se concrétiser avec la participation des communautés des innovateurs (450 personnels actifs) et des makers (500 membres), qui voient en cette technologie la possibilité de rapidement mettre en œuvre et d’expérimenter leurs idées.

La communauté de gendarmes makers s’est déjà largement investie au profit de l’innovation et partage des plans de nombreuses créations sur le site créé à cet effet. Plusieurs sessions de formation ont porté sur la conception et la réalisation de pièces, l’utilisation des logiciels correspondants et le partage de ces informations.

Déjà de nombreuses réalisations

Parmi les réalisations, on peut noter

  • des dispositifs utilisés à l’instruction (armes et munitions inertes…)
  • des adaptations d’équipement (aménagement de véhicules, matériels de protection, dispositifs de visée…).

Les gendarmes makers ont également conçu des produits totalement nouveaux en matière de surveillance et d’intervention, ou dans des domaines utilisables par tous dans la vie quotidienne.

C’est le cas de la borne Passe Sanitaire, créée par la section C.A.R.D.I.O (Conception, Analyse, Recherche et Développement, Innovation, Optimisation), du Service central des réseaux et des technologies avancées (SCRTA), récemment dévoilée et publiée sous licence libre CERN Open Hardware.

La Borne passe sanitaire (BPS), le premier produit en open hardware de la Gendarmerie !

Qu’on soit d’accord ou pas, le passe sanitaire est devenu incontournable dans la vie quotidienne, le maréchal des logis-chef Benjamin S. et l’équipe de la section CARDIO ont conçu la Borne Passe Sanitaire (BPS), qui permet, comme son nom l’indique, de scanner soi-même son passe sanitaire et d’en confirmer la validité, via l’application « Tous Anti-Covid Vérif », grâce à un signal sonore.

Beaucoup moins coûteuse que les produits du marché, cette borne permet d’éviter de dédier une personne au contrôle, répondant ainsi à un besoin apparu lors de la crise sanitaire, tant en interne (cérémonies, salles de sport, accès des personnes extérieures aux mess…) qu’en externe (petites collectivités, cinémas…).

Conseillée par la Mission d’Appui au Patrimoine Immatériel de l’État (APIE), la gendarmerie a décidé de rendre disponible librement (open source) les plans de conception des pièces, ainsi qu’un tutoriel complet pour le montage de la borne. Ainsi, chaque citoyen ou organisme pourra dupliquer cette création, qui répond à un besoin d’intérêt général.

Cette initiative de mise à disposition d’un objet en open hardware est une première pour une administration française et ouvre la voie à la volonté du gouvernement de constituer des communs numériques. La licence choisie pour la borne passe sanitaire (licence CERN Open Hardware) autorise une libre utilisation commerciale pour favoriser la meilleure diffusion possible dans les territoires. Il s’agit d’une licence à faible réciprocité, les améliorations simples du dispositif pouvant être publiées sous la même licence afin de faire progresser le dispositif.

En résumé

GendFabLab c’est :

  • à terme, une machine par groupement, 120 imprimantes 3D pour tout le périmètre de la gendarmerie ;
  • une communauté de plus de 350 makers ;
  • la mise en place d’une plate-forme d’échanges de plans de fabrication ;
  • une formation permettant la montée en compétences.

Conclusion

Avec cette première publication en openHardware les gendarmes makers montrent que le mouvement maker ne se limite pas aux entreprises ou aux particuliers. La création de cette borne Passe Sanitaire mise à disposition de tous n’est sans doute que le début des apports  des gendarmes makers à la communauté.

Merci Vincent pour cette information.

Sources

 

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À propos François MOCQ

Électronicien d'origine, devenu informaticien, et passionné de nouvelles technologies, formateur en maintenance informatique puis en Réseau et Télécommunications. Dès son arrivée sur le marché, le potentiel offert par Raspberry Pi m’a enthousiasmé j'ai rapidement créé un blog dédié à ce nano-ordinateur (www.framboise314.fr) pour partager cette passion. Auteur de plusieurs livres sur le Raspberry Pi publiés aux Editions ENI.

7 réflexions au sujet de « GendFabLab : La Gendarmerie imprime en 3D et en openHarware »

  1. Fred

    Belle initiative, mais vu le niveau d’insecurité, on peut peut etre trouver des bons samaritains dans un autre metier? Dans les prefectures ça doit tapper le carton h24….

    Pour en revenir au sujet, que fait un modem/routeur 4G dans une borne pour lire un pass sanitaire?

    Il n’y a besoin d’aucun envoi ni reception de données pour interpreter un pass!

    Il y a une initiative privée Sanipass qui fonctionne bien et peu s’integrer dans un dispositif de ce type. Et ça fonctionne parfaitement en mode avion 😉

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    1. greg

      Ah non…

      FONCTIONNEMENT – L’application TAC Verif permet de réaliser des vérifications de Pass Sanitaire en mode totalement déconnecté. Aucune connexion à l’internet ou à un serveur n’est nécessaire pour procéder à la vérification d’un Pass Sanitaire. L’application doit en revanche régulièrement être reconnectée à l’internet (réseau GSM / WiFi), faute de quoi, elle cessera de fonctionner après avoir alerté son utilisateur sur le fait qu’une synchronisation régulière et ponctuelle est indispensable.

      On se demande bien pourquoi 😀

      Répondre
  2. Maxime

    Bonjour

    pour répondre a vos questions : »Pour en revenir au sujet, que fait un modem/routeur 4G dans une borne pour lire un pass sanitaire? »Si aucun réseau wifi n’est mis mis a disposition »Il n’y a besoin d’aucun envoi ni réception de données pour interpréter un pass! »

    Effectivement pas besoin de données, mais une connexion réseau (wifi et/ou gsm) permet de se synchroniser l’app TAC Verif avec son serveur sous peine de voir tous les pass « valide » refusé

    « Il y a une initiative privée Sanipass qui fonctionne bien et peu s’intégrer dans un dispositif de ce type. Et ça fonctionne parfaitement en mode avion 😉 »

    Il est vrai que sanipass était notre première solution mais ne respecte pas la réglementation de la CNIL (il crée une copie de la base de tac verif), l’avantage avec la borne c’est qu’aucune donnée n’est collecté, ni sauvegardé.

    En espérant avoir répondu à vos interrogations

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  3. DIDIER DUBOS

    L’accès 4G ou wifi permet la mise à jour de TAC vérif. En lui même, il ne fait pas d’accès réseau (wifi ou 4G) lors de la validation (ou du refus) d’un pass car l’information de validité est inscrite dans le QR CODE. Il fait uniquement accès pour se mettre à jour et ajouter ou supprimer des clés de décodage (ou bloquer certains pass connus frauduleux (macron, castex, mickey mouse , adolf hitler…)

     

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