Publié le 6 août 2020 - par

C’est quoi être un « maker » ?

J’avais écrit cet article pour la revue de la première Maker Faire Paris en 2015. J’ai encore des questions sur le mouvement maker, surtout après l’épisode Covid et l’impression des visières + la fabrication de masques. Si vous voulez en savoir plus sur cette aventure des makers, cet article peut vous intéresser.

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À propos François MOCQ

Électronicien d'origine, devenu informaticien, et passionné de nouvelles technologies, formateur en maintenance informatique puis en Réseau et Télécommunications. Dès son arrivée sur le marché, le potentiel offert par Raspberry Pi m’a enthousiasmé j'ai rapidement créé un blog dédié à ce nano-ordinateur (www.framboise314.fr) pour partager cette passion. Auteur de plusieurs livres sur le Raspberry Pi publiés aux Editions ENI.

2 réflexions au sujet de « C’est quoi être un « maker » ? »

  1. Gordon

    Salut François.

    >>> la taille de la pierre a été une des premières techniques mises au point par notre espèce.

    La première technique, peut-être, mais c’est celle qui nous est parvenu jusqu’à nos jours.
    Je suppose que tu parles du biface dont le matériau est du silex, qui ne se dégrade pas au fil du temps.
    D’autres matériaux comme le bois, l’os, l’ivoire, les bois de cerf ont pu être utilisés comme outils ou comme armes.
    Sauf que ces matériaux se dégradent au cours du temps.

    Je ne suis pas d’accord sur le fait que cela soit notre espèce.
    Je rappelle que notre espèce actuelle est l’Homo sapiens sapiens (expression désuète aujourd’hui).
    La taille des silex est apparu en Afrique au Paléolithique inférieur, il y a environ 2,8 millions d’années.
    L’Homo sapiens sapiens ou encore l’homme moderne est apparu qu’il y a 300 000 ans.
    Il n’est même pas certain que cela soit un ancêtre de l’homme moderne, peut-être un proche cousin tout au plus, voire une autre espèce d’hominidé.

    >>> autour d’un feu, les méthodes de taille se transmettaient, s’apprenaient.

    La maîtrise du feu est apparu il y a environ 450 000 ans.

    >>> mais il existe une constante : les différentes techniques se succèdent de plus en plus vite.

    Je pense que nous n’avons pas la même définition de ce que tu entends pas « se succèdent de plus en plus vite ».
    L’âge de la pierre débute il y a environ 2,5 millions d’années. L’âge du bronze débute vers les 8000 à 4500 ans.
    Ce n’est pas par manque de cailloux que l’âge de pierre se termine au début de l’âge de bronze.
    La construction des cathédrales se fait par la maîtrise de la taille des pierre, que se pratique encore aujourd’hui.

    >>> la métallurgie succédera à la pierre …

    La métallurgie n’est pas un âge. Le bronze, oui, le fer, oui.

    Après l’âge du bronze, succède l’âge du fer aux alentour 800 av. J.-C., juste quand naît la Rome antique (légende de Romulus et de Remus) Il se termine avec l’apparition de l’écriture.

    Mais avant la maîtrise du bronze, l’homme a dut maîtriser le feu. En particulier, l’art du potier ainsi que celle des fours.
    Les premiers métaux ont été ceux qu’ils pouvaient ramasser à même le sol comme l’or ou l’argent, à cause de leur couleur.
    Les métaux qui ont été fondus en premier, sont ceux qui ont un point de fusion bas, comme le plomb ou l’étain.
    Ou par combinaison avec des métalloïdes, comme l’arsenic, le zinc, l’antimoine.

    >>> En franche-Conté, l’horlogerie apparaît comme activité secondaire dans les fermes du hauts doubs …

    Je ne sais pas d’où tu sors cette information, mais elle est fausse.
    L’horlogerie n’est pas faite par des paysans mais plutôt par des orfèvres (dans le sens le plus général). Un petit dans Wikipedia pour te renseigner sur l’origine de l’horlogerie.

    >>> petit à petit, tous les domaines ont été conquis par les adeptes du DIY (do it yourself) …

    Un maker n’est pas un bidouilleur dans le sens informatique, un électronicien et encore moins un concepteur industrielle. Mais qu’est-ce qu’un maker ?

    Le terme « Maker Movement » a été lancé par Dale Dougherty, en 2005.
    Une revue trimestrielle a été lancé « maker magazine » pour des projets DYI.
    J’ai beau chercher une véritable définition de maker sur le net, elle reste floue, vire même inexistante.

    Je constate que 2005 est l’année de la première carte Arduino. Est-ce un hasard ?

    Je ne sais pas trop si c’est aussi un hasard, mais l’informatique se démocratise au travers de la raspberry.
    Ce qui permet à des bidouilleurs comme moi, de passer le pas, petit à petit, vers l’électronique.

    Il y a aussi l’apparition de la robotique tout publique, où l’on peut concevoir soit-même son propre robot.

    Il ne manque plus que l’apparition des premiers imprimantes 3D au début des années 2000 pour compléter la faisabilité des projet DYI.
    Autrement dit, des outils de fabrications qui sont accessibles par le grand publique et non réservé à des professionnels.
    Comme par exemple des machines qui font de la découpe par laser ou encore des logiciels CAD.

    C’est la démocratisation de ces outils qui fait du particulier un maker.
    Le plus important reste la communauté (Arduino, Raspberry …) dans des forums où des discutions et des échanger d’idées produisent des didacticiels.

    Mais pour produire quoi ? Pour l’instant, les projets partent dans tous les sens, sans avoir de pérennités.
    Il y a la création de HAT pour enrichir le matériel que l’on possède déjà. Sauf que ce matériel disparaît au bout de quelques mois.
    Il y a aussi la surveillance de son potager (faut encore posséder un jardin chez soi), la domotique (à la condition de trouver le matériel), la robotique.

    Disons que si les projets se limitent à faire clignoter des leds, on va vite atteindre des limites qui vont décourager plus d’un.
    Je ferai la parallèle avec les sites web. Chacun veut sa vitrine. Jusque là, je dis pourquoi pas.
    Sauf que derrière, il faut maîtriser plusieurs compétences, comme :
    –> les aspects systèmes (windows, linux, mac).
    –> la sécurité système afin de contrecarrer le piratage. Sécurité sous windows, sous linux ou sous mac.
    –> la sécurité sous apache
    –> savoir gérer les pages web dans leur organisation.
    –> savoir concevoir (le design) un site web et son référencement.
    –> la maîtrise des langages comme php, javascript, jquery …
    –> concevoir des graphiques ou dessins.
    –> l’architecture et la modélisation d’une base de données.
    –> les aspects performance des accès à la base de données (surtout avec mysql).
    –> gérer les virtualHosts sous apache, ainsi que la sécurité du site web.
    –> l’ergonomie du site web, en tenant compte des malentendants, des daltoniens voire des handicapés.

    Je m’arrête là, car la liste est longue.
    Autrement dit, il faut avoir la compétence de plusieurs métiers pour le faire soi-même, ce qui n’est pas du ressort de tout le monde.

    Disons qu’un Fab Lab est un club d’apprentissage pour des électroniciens en herbe.
    Mais faire de l’électronique en s’amusant n’a rien à voir avec le metier qui demande d’autres compétences comme les mathématiques.

    Mais si cette communauté à la vocation d’aider dans la conception, voire de la rendre accessible à tout le monde, pourquoi pas.

    Cordialement.
    Artemus24.
    @+

    Répondre
    1. François MOCQ Auteur de l’article

      merci Artemus
      oui cet article est une commande pour la première maker faire Paris, ils voulaient présenter au grand public ce qu était un maker…
      c’est Programmez! qui imprimait la revue et j’ai eu la commande quelques jours avant le bouclage car ils n’avaient pas cet article d’introduction et le rédac chef de la revue me connaissait 🙂 !
      Il fallait pratiquement le rendre pour la veille, du coup j’ai sans doute « un peu » brodé. L’important c’est que le grand public ait une idée du fait que le mouvement maker n’était pas « une nouveauté » . En plus ayant fréquenté des radio-clubs dans les années 70 je connaissais cet esprit de partage et d’apprentissage avec les radioamateurs (le fablab de l’époque)
      je n’ai plus le cahier des charges de l’époque mais sur ce genre de commande on a des grandes ligne …
      Pour l’horlogerie je ne me souviens plus mais sur le site de bourgogne franche comté on trouve :
      « La petite horlogerie (les montres) s’est installée au 18e siècle dans la Franche Montagne (région de Maîche, Le Russey et Morteau), à cheval sur la France et la Suisse. Les conditions y sont favorables : tradition métallurgique, hiver long imposant au paysan la pratique d’une activité complémentaire, etc. Fabrication « en parties brisées », elle s’épanouit au sein du système de l’établissage qui voit chaque horloger réaliser à domicile une passe particulière ou un type précis de pièce, le montage du produit final étant assuré par l’établisseur installé en ville.
      Lorsque cette industrie prend son essor dans la seconde moitié du 19e siècle, le paysan-horloger devient horloger-paysan tandis que s’étoffe le milieu ouvrier des bourgs, où se créent ateliers et usines. Le val de Morteau, particulièrement dynamique avec son école d’horlogerie
      , »
      en tout cas merci pour le boulot et les infos complémentaires !
      bon WE
      amitiés
      François

      Répondre

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