Après le test du R2 et de sa tête IR 1064 nm, j’ai voulu voir ce que donnait le petit Ortur R1 dans sa version 5 W optique. Ce test du Ortur R1 graveur laser 5W permet de vérifier si la promesse de simplicité et d’efficacité est tenue.
Au sommaire :
- 1 Test Ortur R1 graveur laser 5W : un mini laser plug & play pour créer sans effort
- 1.1 Présentation
- 1.2 Déballage et installation
- 1.3 Quelques images de la machine
- 1.4 Utilisation avec l’application ORTUR
- 1.5 Test Ortur R1 graveur laser 5W avec Lightburn
- 1.6 Quelques exemples de gravure/découpe
- 1.7 Le making of de cet article et de la vidéo
- 1.8 Le R1 au Fablab lors du Village des Sciences 2025
- 1.9 Vidéo
- 1.10 Conclusion
- 1.11 Sources
Test Ortur R1 graveur laser 5W : un mini laser plug & play pour créer sans effort
Présentation
Le R1 arrive dans un carton compact, bien protégé, et il surprend dès le déballage par son format : à peine plus de deux kilos, tout tient dans une main.
Pour les nomades, le graveur se transporte facilement.
L’ensemble se déplie en quelques secondes, sans outil ni réglage. On comprend vite qu’Ortur vise ici la gravure “express” : on branche, on connecte la clé USB de sécurité, et c’est parti.
La conception est soignée, le châssis en aluminium inspire confiance, et le capot translucide protège efficacement tout en laissant voir la gravure.
Ce R1 se veut un outil accessible, mais pas un jouet :
on retrouve les sécurités habituelles (arrêt à l’ouverture, détection d’inclinaison, coupure automatique). Reste à voir ce que donne le test du Ortur R1 graveur laser 5W en conditions réelles, sur bois, cuir ou acrylique…
Déballage et installation
Le R1 arrive déjà partiellement assemblé : il suffit de relever le couvercle, brancher l’alimentation et le câble USB, et le graveur est prêt.
L’appareil respire la simplicité : pas de rails à monter ni de vis à chercher dans le carton.
Ortur fournit un guide de démarrage rapide imprimé directement sur la base, un détail bien vu pour les débutants.
La clé USB de sécurité doit être insérée à l’arrière pour autoriser le fonctionnement — une protection efficace, même si un peu contraignante si on a tendance à l’égarer.
Note technique : Après avoir contacté Ortur, il apparait que la clé USB fournie avec le R1 n’est pas un véritable dongle électronique. Elle agit simplement comme un pont entre les broches D+ et D− du port USB. En faisant un contact entre les deux broches centrales de la prise USB (avec un tournevis ?), vous créez ce court-circuit qui active la fonction de clé.
Autrement dit, il ne s’agit pas d’une clé unique liée à chaque appareil : la méthode est universelle. En cas de perte, vous pouvez contacter le support officiel, ou (si vous êtes un utilisateur expérimenté) reproduire vous-même le contact entre les deux broches.
En quelques minutes, tout est prêt pour lancer une première gravure. Lors de ce test du Ortur R1, la configuration n’a posé aucun souci : le graveur est reconnu immédiatement par LightBurn. Je l’ai donc fait fonctionner avec LightBurn sur PC, mais également via l’application mobile Ortur, qui permet de dessiner ou d’importer une photo en un clic.
Le graveur se connecte sans difficulté, reconnu comme une machine GRBL standard. Une fois les paramètres de puissance et de vitesse ajustés, la machine répond immédiatement, silencieuse et stable. Pas besoin de calibrage complexe ni d’alignement laborieux : on est clairement dans le “plug & play” annoncé.
Quelques images de la machine
La tête laser de 5W, alimentée en 24v, elle fournit un faisceau qui converge a une distance fixe. Il faudra utiliser une cale de réglage pour positionner la tête à la bonne distance.
Une vue sur la carte mère. On note la présence de l’ESP32 S3 WROOM. a sa gauche un MD4988, sans doute un driver 4988 qui pilote les moteurs X et Y.
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Vue de dessous de la tête laser. Il faudra penser à nettoyer régulièrement la lentille (Alcool isopropylique) et procéder à son remplacement si elle présente des signes de craquelure ou de fissure.
On voit ici un entraînement à courroie et la butée réglable qui vient appuyer sur le contact du switch en fin de course. Une vis moletée permet de régler la position de déclenchement. Normalement il n’y a rien à retoucher, c’est réglé en usine.
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Le chariot de la tête Laser. La vis de réglage est visible devant la tête Laser.
Gros plan sur l’ESP32 et les drivers 4988.
Vue de l’arrière de l’ORTUR R1. De gauche à droite : les boutons poussoirs, le connecteur USB C pour relier le R1 au PC, la clé USB de sécurité et le connecteur d’alimentation 24v.
Utilisation avec l’application ORTUR
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L’application ORTUR est disponible pour Android et iOS. On peut connecter la machine a la box. Ici j ai opté pour la connexion sur un point d’accès (AP) généré par le graveur lui même, avec une tablette Android. On le découvre dans les Réseaux WiFi disponibles. Le nom est de la forme R1_AP_xxxx
Une fois connecté à l’AP il suffit de suivre les instructions.
On a maintenant la main sur le R1 directement depuis le smartphone ou la tablette. De nombreuses options sont possibles, le centre de contrôle permet de faire revenir le laser à la position Home, ou de le déplacer à volonté. On peut traiter des images depuis la galerie de l’appareil ou ajouter du texte. On dispose aussi d’une bibliothèque d’images.
Ici par exemple, une photo a été choisie.
J’ai opté pour une image au trait. en bas à droite on peut paramétrer la vitesse et la puissance développée par le Laser.
Quelques unes de images disponibles.
J’ai choisi de graver un papillon. Le Heures correspond en fait au nombre de passe (traduction de times => heures à revoir)
Vue du centre de contrôle pour le déplacement de la tête Laser.
Transfert de l’image vers la machine
Gravure en cours.
Test Ortur R1 graveur laser 5W avec Lightburn
La mise en œuvre de Lightburn n’a posé aucun problème. Il en sera sans doute de même avec LaserGRBL.
Ici j’ai gravé et coupé un morceau de medium de 5mm.
Quelques exemples de gravure/découpe
Réalisation d’une déco pour le FabLab. J’aime beaucoup ces photos sur lesquelles on voit le faisceau du laser se concentrer sur le surface du matériau… (images non retouchées).
Gravure d’une carte de visite. Lors du Village des Sciences 2025, j’avais mis le R1 au FabLab et il a gravé des cartes durant 2 jours…
Les résultats de gravure du Ortur R1 5W sur bois
Gravure d’un hibou, juste parce que je trouve que c’est chouette….
La découpe des pièces en medium de 5 mm ne pose pas de problème : Découpe en 3 passes, la forme hexagonale a un peu plus de mal à sortir mais elle est bien coupée également.
Le making of de cet article et de la vidéo
Le R1 au Fablab lors du Village des Sciences 2025
Vidéo
Conclusion
Ce test Ortur R1 graveur laser 5W confirme qu’Ortur propose ici un modèle simple, compact et bien conçu : un petit graveur plug & play prêt à l’emploi en quelques minutes. Le montage pliant, la sécurité soignée (capot classe 1, arrêt à l’ouverture, clé USB de sécurité, détection d’inclinaison) et la simplicité d’utilisation en font un excellent choix pour débuter la gravure laser sans prise de tête.
La tête optique 5 W se montre précise et suffisamment puissante pour graver proprement le bois, le CTP, le Medium, le cuir, le papier, l’acrylique noir ou le MDF, et découper jusqu’à 3 à 5 mm d’épaisseur selon le matériau. Le rendu est propre, régulier et bien focalisé, à condition d’ajuster correctement la hauteur du module et de maintenir la lentille propre.
À noter qu’Ortur propose en option une tête laser IR 1.3 W (1064 nm), compatible avec le R1. Je l’ai testé avec le R2 et les résultats sur le métal sont intéressants. Ce module permet d’étendre largement le champ des possibles : il devient alors possible de graver le métal, certains plastiques foncés, l’aluminium anodisé ou encore l’acier inoxydable, domaines généralement inaccessibles aux lasers 450 nm classiques. Pour ceux qui veulent un outil évolutif sans changer de machine, c’est une extension intéressante.
L’application mobile est fonctionnelle, simple à prendre en main, et conviendra aux usages ludiques ou éducatifs. Pour un travail plus précis, LightBurn reste l’option que je préfère, parfaitement compatible avec le R1, mais c’est sans doute dû au fait que je ne suis pas de la génération smartphone (vous avez dit boomer ?) .
On regrettera seulement la surface de travail un peu réduite (100 × 100 mm) et l’absence d’un système d’air assist intégré. Mais à ce tarif, et avec une qualité de fabrication très correcte, le R1 remplit son contrat : un graveur laser de bureau, facile à transporter, à ranger et à utiliser, idéal pour les makers occasionnels, les FabLabs, les écoles ou les ateliers créatifs.
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Sources
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