Publié le 11 mai 2017 - par

DiskioPi une tablette avec un Raspberry Pi ou un Odroid

C’est pour le présenter aux #RNRPI2 (Deuxièmes Rencontres Raspberry Pi de Nevers) que Guillaume m’a confié DiskioPi. Je vous avais présenté ce projet début 2016, mais depuis il a évolué et sera bientôt (normalement juin 2017) proposé en financement coopératif sur KickStarter.

DiskioPi contre l’obsolescence programmée

Obsolescence, qu’est-ce ?

Les produits qui sortent chaque jour sont (ou semblent) de plus en plus innovants. On ne peut malheureusement pas compter sur leur longévité. Les fabricants n’hésitent pas à limiter volontairement la durée de vie des produits pour accroitre les ventes. Ce phénomène a de terribles conséquences sur l’environnement, mais aussi (et surtout) sur notre porte monnaie.

L’obsolescence programmée est un symptôme de notre société d’hyper consommation. Les consommateurs lorgnent sur le dernier smartphone sorti, dont l’esthétique les laisse rêveurs (plus plat, avec un écran sans bord, mais… indémontable !). Ne vous cachez pas, je vous connais bien 😀 . Pas étonnant donc que la périodicité de renouvellement d’un téléphone mobile ou d’une tablette soit de seulement deux ans. Bien sûr nous avons notre part de responsabilité dans cet engrenage malsain, mais l’obsolescence programmée résulte surtout des stratégies des fabricants pour engranger un maximum de bénéfices sur le dos de travailleurs chinois surexploités et mal payés, et sur la paye des français connectés  et technophiles 🙁 . (d’après FrAndroid)

Une visite sur le site de l’association HoP : Halte à l’Obsolescence Programmée vous en dira plus…

DiskioPi et HoP

Parce que le monde hi-tech est de plus en plus fermé et propriétaire, Diskio Pi est un terminal tactile open source. C’est une tablette – mais pas seulement – compatible Android / GNU Linux, et plus…

DiskioPi utilise au maximum du hardware open-source. Il comporte un compartiment amovible qui reçoit votre carte SBC (Single Board Computer) qui sera la carte mère de la tablette (Raspberry Pi, Odroid…). Ce compartiment rassemble toutes les entrées/sorties (HDMI, Audio, USB, Ethernet…) pour communiquer avec la carte fille de la tablette.

Les batteries, l’écran, la carte mère se remplacent facilement. Si un Raspberry Pi 4 sort demain, vous pourrez le monter en lieu et place du Pi 3. Mais tout le reste de la tablette restera identique. Pas de déchets électroniques, passage à un processeur plus puissant facile et rapide.
Ainsi tout est redistribué en utilisant un hardware au maximum open source.

DiskioPi en détails et en images

Synoptique

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Éclaté

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Images du prototype V.0.2

En dehors de l’aspect externe de DiskioPi, vous imaginez bien que c’était surtout le contenu qui m’intéressait le plus. J’ai donc délicatement ouvert la tablette. En fait il y a 6 vis à enlever et l’ensemble se déclipse facilement.

Dans ce prototype, on trouve des cartes de circuit imprimé séparées qui servent pour les tests et la mise au point. La version finale regroupera ces sous-ensembles sur une seule carte. Cette carte « fille » (si l’on considère que le Raspberry Pi ou l’Odroid sont la carte « mère ») occupera la partie gauche du boîtier.

Sur l’image ci-dessus vous voyez également les batteries 3,7v : elles sont montées par paires en parallèle, puis en série pour obtenir du 12V (en réalité 11.1V). La carte d’alimentation gère le 3S.
Donc ça fait  3500mAh x 2 = 7000 mAh sous 11.1V (3.7V x 3)

Pour la version finale, les cellules auront une capacité de 4000mAh, la même forme mais seront un poil plus grandes. Le choix final entre le 3S2P et le 3S n’est pas arrêté. Mais dans l’hypothèse du 3S, on arriverait à 8000 mAh sous 12V. Les cellules peuvent se monter selon les deux configurations, d’après le fabricant. Un indicateur équipé de LED indique l’état de charge/décharge de la batterie sur le côté de DiskioPi.

Une petite animation ?

Et des photos du prototype

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Le tiroir peut recevoir différents modèles de cartes SBC : Raspberry Pi 2, 3 et Pi Zero, Odroid C1 et C2

Les pièces constitutives du boîtier.

L’alimentation secteur

Le jack d’alim… du classique

Alimentation à découpage pour fournir l’énergie à partir des batteries.

L’ampli 2x2w du prototype. Dans la version finale l’ampli sera de meilleure qualité (en fonction du prix, peut être un SA9023.

Vue arrière de l’écran 13,3 pouces et de son circuit de gestion de la partie tactile. Notez en haut de l’écran une Camera Pi qui pourra prendre photos et vidéos.

La caméra Pi est montée au dessus de l’écran.

Pour des raisons esthétiques, Guillaume a choisi de monter la prise réseau POE RJ45 un peu en retrait. Si la tablette est fixée au mur (un support mural est prévu) cela permettra de ne pas voir la prise dépasser de la tablette, et de masquer le câble réseau dans le mur. Une poussoir (en bleu ici) est prévu pour débloquer le clip de la prise RJ45 lors du démontage.

Le tiroir équipé ici du Raspberry Pi 3. Les câbles définitifs sont en fabrication et ne comporteront pas de raccordements comme ceux du prototype 😉

A l’arrière de gauche à droite :

  • Les deux ports USB
  • L’accès à la prise réseau
  • Le connecteur d’alimentation
  • La sortie jack 3,5 mm  audio
  • Le réglage de volume.

Ici encore pensez qu’on est sur un prototype et que les découpes ont été faites manuellement ce qui ne sera pas le cas sur le boîtier moulé définitif.

Les haut-parleurs sont insérés dans l’axe de rotation de l’écran. Ceci permet d’utiliser des haut parleurs de qualité.

DiskioPi vu de dessous. l’encoche rectangulaire en bas à droite du tiroir donne accès à la carte micro SD sans avoir à sortir le tiroir.

Circuit imprimé de gestion de l’écran tactile.

Un jeu d’accumulateurs. Les deux sont montés en parallèle.

Sur ce prototype, les accumulateurs sont montés en périphérie de la tablette.

Tiroir de DiskioPi équipé d’une carte Odroid C2

C’est par cette prise située à l’extrémité du tiroir que transitent tous les signaux échangés entre la tablette et la carte mère utilisée.

La carte Odroid montée dans le tiroir.

Un simple tournevis suffit à changer la carte mère. Ici un Raspberry Pi 3 muni de radiateurs

Le Raspberry Pi 3 monté dans le tiroir de DiskioPi.

Vidéo

Conclusion

Un projet prometteur et minutieusement mis au point pas son créateur.

Vous pourrez le trouver sur KickStarter en juin 2017, je diffuserai l’information sur le blog ainsi que sur les pages Facebook et Twitter de framboise314. Le prix définitif n’est pas fixé mais devrait se situer aux alentours de 350 €.

Sources

À lire sur FrAndroid : Dossier : Pannes de smartphones et tablettes, jusqu’où ira-t-on dans l’obsolescence programmée ?

DiskioPi, ce n’est pas qu’une tablette

 

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À propos François MOCQ

Électronicien d'origine, devenu informaticien, et passionné de nouvelles technologies, formateur en maintenance informatique puis en Réseau et Télécommunications. Dès son arrivée sur le marché, le potentiel offert par Raspberry Pi m’a enthousiasmé j'ai rapidement créé un blog dédié à ce nano-ordinateur (www.framboise314.fr) pour partager cette passion. Auteur de plusieurs livres sur le Raspberry Pi publiés aux Editions ENI.

9 réflexions au sujet de « DiskioPi une tablette avec un Raspberry Pi ou un Odroid »

  1. belzebuteu

    Que de chemin parcouru par Guillaume depuis le proto vu à la mini makerfaire de Lyon l’année dernière. Hâte de voir cette idée se développer encore plus.
    J’espère que son crowdfunding marchera du tonnerre.

    Répondre
  2. Nettlebay

    Kiki sait pas lire…
    « Vue arrière de l’écran 13,3 pouces et de son circuit de gestion de la partie tactile. Notez en haut de l’écran une Camera Pi qui pourra prendre photos et vidéos. »

    Répondre
    1. arnaud52

      Nettlebay sait pas lire…
      Réponse de François à kiki:
      « Bonjour
      il fait 13,3 pouces
      merci pour la question, l’info ne figurait pas dans l’article, je viens de la rajouter
      cordialement
      François »
      🙂 🙂 😉 😉

      Répondre
  3. fran6t

    Grrrrrrrrr je suis resté plus de 8mn et du coup le commentaire est perdu alors je refais plus court:
    Je trouve dommage de faire faire un carte mère, ce prototype est vraiment modulaire et adaptable.
    Construire une carte mère fait tomber l’argument « lutte contre l’obsolescence »

    Répondre

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