Publié le 20 juin 2014 - par

Tester la qualité d’un câble USB avec le RasPi

usb_titre_250pxBonjour, moi c’est Dodutils (@dodutils), informaticien de métier, branché électronique mais aussi photos de nature et bestioles en tout genre, surtout les petites qui ont des têtes d’Alien 😉

Le RasPi c’est super, on peut l’utiliser pour tout un tas de choses, et l’autre jour j’ai voulu l’utiliser pour faire un Time-Lapse sur la vie d’un essaim de guêpe récemment installé derrière un de mes volets, il me fallait donc une lumière « flash » pour prendre chaque photo.

J’ai donc pensé à piloter une grosse LED blanche de 10mm / 20mA / 3.2v reliée sur la broche 3.3v du connecteur GPIO au travers d’une résistance de 50 ohms.

Tout allait bien mais quand j’ai allumé la RasPiCam, la LED s’est mise à scintiller, elle est devenue instable, le RasPi semblait pourtant fonctionner sans problème, le WiFi, la RasPiCam.

N’ayant jamais eu ce problème j’ai commencé à en chercher la cause :

  • Câbles mal enfoncés : non
  • Puissance du transfo sous-dimensionnée … 1.5A  : non
  • Câble USB reliant le transfo au RasPi : oui !

J’en ai donc profité pour « tester » tous mes câbles micro-USB et j’ai pu en détecter 2 autres provoquant les même effets.

Certains câbles USB sont plus ou moins bons, je m’en suis déjà rendu compte en tentant de brancher des disques durs 2.5″ sur le port USB de ma TV (ou du PC), parfois le disque dur ne s’allume pas du tout ou est instable et redémarre tout seul avec des petits bruits inquiétants.

Dans ce cas précis le RasPi fonctionnait toujours à priori correctement mais je pense que cette instabilité aurait pu engendrer des effets néfastes sur l’électronique du RasPi ou de la SDCard. Sans cette méthode de détection tout à fait accidentelle je ne m’en serais certainement aperçu, peut-être la SDCard aurait-elle cramé plus rapidement ? peut-être est-ce une des causes qui font que le RasPi a une réputation de tueur de SDCard (sans compter la mort naturelle « accélérée » due à un taux élevé d’écriture que la mémoire de type MLC équipant les SDCard standards n’apprécient pas).

Cette méthode RaspiCam + LED permet donc de tester de façon très basique les câbles USB en tirant un peu sur l’alimentation pour voir si tension/courant restent stables mais reste assez primitive.

Je me suis tout de même demandé s’il n’existait pas des normes en matière de câbles USB, ou des moyens plus « techniques » d’effectuer des tests et voici ce que j’ai pu trouver.

Norme des câbles USB

La plupart des câbles USB 2.0 possèdent des inscriptions sur leur longueur incluant souvent quelque chose comme « 28AWG/1P + 24AWG/2C » ou bien « 28/1PR + 26/2C ».

1P = 1PR = one Pair = paire de fils faisant transiter les données

2C = 2 Conductors = 2 fils qui conduisent l’alimentation

Le chiffre 1P est le plus souvent 28, le 2C varie entre 20, 22, 24, 28, 30, 32, plus généralement 28, 26 ou 24, « AWG » est parfois ajouté derrière le chiffre mais ne fait que préciser que cette valeur est celle du système de mesure American Wire Gauge.

Voici un exemple de ce que j’ai sur quelques câbles :

Câbles USB

Ces chiffres représentent la section du câble et par conséquent sa capacité à conduire plus ou moins de courant (plus la section est grosse, plus elle transporte), cependant, plus le chiffre indiqué est petit, plus grosse sera la section, un 28 aura un diamètre de 0.8~0.9mm alors que le 24 sera de 1.1mm.

De fait, si vous devez vous munir d’un câble qui tient la route il vaut mieux choisir un 28/1P + 24/2C plutôt qu’un 28/1P + 28/2C, je dis « vaut mieux » car malheureusement il y a pas mal de tromperies du côté des fabricants qui n’hésitent pas à vendre pour du 28/2C un câble dont la section ne sera en réalité que du 30 de 0.7mm.

Un autre élément à prendre en compte est la longueur du câble car plus il sera long plus il présentera de résistance ce qui fera chuter la tension à l’arrivée dans le RasPi.

Le RasPi est équipé de 2 points de test de tension nommés TP1 et TP2 visibles sur la carte, vous devriez y trouver une tension située entre 4.75v et 5.25v, si vous êtes dehors de cette plage ça n’est pas bon, notez cependant que les multimètres ne sont habituellement pas très précis en terme de réactivité et ils ne feront pas apparaître les éventuels micro-pics ou micro-pertes de tension qui peuvent perturber l’électronique du RasPi et la SDCard.

Une dernière chose si vous avez un câble de moindre section, vous pouvez parfois mettre le double ou le triple du temps pour recharger un téléphone ou une tablette, alors n’hésitez pas à choisir un bon câble, souvent ceux-ci sont parfois présentés comme des câbles « fast charge » ce qui en théorie vous garantie une grosse section 2C, il arrive aussi parfois que certains téléphones/tablettes effectuent un test pour savoir combien il peuvent tirer et adopter un mode « charge lente » par exemple à 400mAh s’ils jugent qu’il ne peuvent pas obtenir le maximum de ce qu’il peuvent supporter par exemple 1200mAh.

Testeurs de tension/courant USB

J’ai voulu savoir s’il existait du matériel accessible au grand public pour tester facilement ce qui passe par un port USB et j’ai trouvé des petites clés USB à insérer entre une sortie USB et le câble. Ces petites clés valent environ 15€, existent avec afficheur LCD, LED et même AMOLED et sont capables d’afficher en temps réel la tension de sortie ainsi que le courant qui est utilisé.

Notez toutefois que ces petits modules peuvent parfois opposer une résistance à même tromper certains appareils qui ne rechargeront qu’en mode lent, le premier modèle en photo (le noir) par exemple a été mis à jour en début d’année pour contrer ce problème remonté par les utilisateurs (je ne sais pas si ce problème existe sur les autres modèles présentés ici), je me le suis d’ailleurs fait confirmer par e-mail « We made improvements to the resistance and quality of the power monitor in January so the earlier reviews stating the monitor affects charging speed are incorrect. You can see reviews of units purchased after this date do not mention any such issues. »

Testeur de chez PortaPow :

usb2

PortaPow qui fait aussi des cellules solaires dont une de 11W pour environ 60€ soit 2200mA max en 5v ainsi que divers autres accessoires comme un « débrideur » Fast Charge USB à insérer à la sortie du port USB d’un PC et n’importe quel câble de recharge USB pour que le téléphone pense qu’il est sur une vrai prise électrique et qui va donc décider de pomper le max de puissance pour la recharge sans se mettre en charge « eco ».

Testeur AboveTek que l’on trouvera ici sur Amazon :

usb1

Celui-ci est vendu ici sur eBay :

usb3

Ou encore celui de Matek :

usb4

Il en existe tout un tas d’autres avec formes et affichages différents, mais n’en ayant jamais testé moi-même je ne peux rien vous dire de plus à leur sujet.

Voilà, j’espère qu’avec ça vous pourrez faire le bon choix dans vos câbles USB ou détecter ceux qui méritent la poubelle ! et une dernière recommandation, si votre câble d’alimentation USB est trop court, n’ajoutez pas de rallonge USB, rallongez plutôt votre câble 220v 😉

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24 réflexions au sujet de « Tester la qualité d’un câble USB avec le RasPi »

  1. gUI

    Excellent, je vais trier mes câbles moi maintenant 🙂

    Sinon j’avais déjà fait un petit test : les fameux testpoints sur le Rasp permettent de mesurer au voltmetre quelle est la tension qu’il reçoit réellement. Ce devrait être 5V. Et bien selon les câbles, on peut trouver facilement 0.1V ou 0.2V de différence : les câbles plus fin auront une résistance plus grande, qui multipliée par le courant consommé par le Rasp (U=RI) donnnent une chute de tension loin d’être négligeable.

    Répondre
    1. Dodutils Auteur de l’article

      J’avais pourtant écrit un petit paragraphe sur ces points de test TP1&TP2, il a dû sauter dans un des brouillons de l’article 🙁

      Je met à jour.

      Répondre
    2. Geo

      Je vais tenter de formuler mes idées de manière clair, pour un public le plus large possible (soyez clément) ^^

      -synthèse-
      facteur de qualité:
      (par ordre d’importance dans le cas de l’article)
      1 – la section
      2 – le nombre de brin par conducteur
      3 – préférez la longueur la plus courte possible
      4 – les soudures (usiné ou à la main, plaqué or ou sans plomb…), préférez des soudures généreuses, si vous les faites vous même.
      5 – l’alliage (cuivre/zinc, « /plomb, « /alu… )
      plus l’alliage possède d’électron libre, mieux il conduit (faible résistance)
      6 – son blindage/immunité
      feuillard / tresse / tresse spiralé / paire torsadé… (pour

      A) …pour une même section (diamètre) de cable, une longueur plus longue signifie plus de résistivité (et donc une plus grande chutte de tension), cela paraît logique >> plus de matière à traversé >> frotemment/résistivité >> chutte de tension/échauffement.
      B) Mais pour une même longueur de cable, une section plus grande signifie-t-elle aussi plus de résistivité (car plus de matière entre les extrémités) ?
      eh bien non, comme nous l’a dit gUI plus haut, alors que la longueur influe sur la taille du parcour de l’électron, la section, elle, n’influe pas sur la taille de son parcour, mais sur le nombre d’électrons libres par volume (qui transportent l’énergie ds le cable)… imaginez des taxi devant desservir 1000 personnes en un aller. Sur une 1 voie, il y a 10 taxi/km (petite section), sur une 4 voies, 200 taxi/km (grosse section). Pour une même distance, les 1000 personnes (énergie) seront plus facilement (moins surchargé) déservi par l’autauroute (grosse section), même si les taxi (électrons libres) y roulent à la même vitesse que la départementale, et seront moins chargé (moins d’échauffements).
      Plus simplement pour un électronicien, c’est le principe d’association de résistance en parallèle… donc dans l’absolu, prenez 2 cables identiques et soudez les en parallèle, vous divisez alors la chutte de tension par 2 !
      (ne faire ça que sur les fils de puissance, pas sur les données >> la résistivité de ces dernier est utiliser par des interfaces intelligentes, qui vous permet notament de pomper 500mA sur USB au lieu de 100mA sur USB pour un simple cable)
      C) Pour une section sur un seul brin, son équivalent (de section en mm²) sur plusieur brin permet le passage d’un plus fort courant pour les mêmes performances.
      (la raison m’est actuellement inconue)
      D) La résistivité des cables augmente avec la température… d’où l’intérêt de surdimensioner les sections pour éviter l’échauffement (et par la même occasion les incendies)
      E) Pour calculer la résistivité du cable, garder en tête que le courant fait un ALLER par un brin et un RETOUR par l’autre brin… sans bouclage, pas de courrant. =)
      F) Tout courant amène inévitablement à l’existance d’un champs magnétique, et inversement. Plus la tension ou courant est grand, plus le rayonnement magnétique/statique influance les conducteurs voisins (de quelques cm à plusieurs m) …si vous cherchez la précision, évitez de longer vos cables 220V ^^’ …au pire franchissez les à 90°
      Faite le test avec un volt-mètre sur un fil raccordé à rien (à part votre volt-mètre) et raprochez le fil du 220V, si en plus du courant traverse le 220V (sèche-linge, four, micro-onde..) le test sera frappant.

      Répondre
      1. admin

        Merci Geo
        Pour un électronicien, l’effet de la longueur et de la section sont résumés en une formule : Résistance = résistivité du cuivre (en Ohm x m) * Longueur du fil (en mètre) / Section (en m2). On voit tout de suite que plus la longueur augmente, plus le fil présente une forte résistance. Inversement, plus la section augmente, plus sa résistance diminue… http://webetab.ac-bordeaux.fr/Pedagogie/Physique/Physico/Electro/e07fil.htm
        Cordialement
        François

        Répondre
        1. Geo

          Merci pour la précision… je me permet moi aussi de compléter en répondant à la fameuse question du « mono ou multi-brin ? »

          A priori, à part dans le régime continu, le mono-brin est mieux, même dans les instalations 230V =)
          (et c’est le multi-brin qui est prisé pour les telecom, câble son, info…)

          pourquoi ?
          >> La surface de conduction périphérique en fréquence. (cet effet est connu de la communauté des hyper-fréquences >> MHz et +)
          Admettons la conduction entre le bord et 0,2mm, en 50Hz.
          Pour un fil électrique 6mm² >> 0,51mm² de conduction (rayon +-1,38mm // circonférence +-8,68mm)
          Section équivalante 4x… 1,5mm² >> 0,24mm² de conduction (rayon +-0,69mm // circonférence +-3mm)
          On s’apperçoit donc qu’en 6mm² multi-brin:
          – la surface, la circonférence totale est 1/3 plus grande en multi-brin (4×3 / 9)
          – le rayon total de la section est 2x plus grand en multi-brin (4×0,7 / 1,4)
          – il y a 2x plus de surface de conduction en multi-brin (4×0,25 / 0,5) >> moins d’échauffement

          ATTENTION, pour le régime des tensions continues, l’électricité passe par l’intégralité de la section !!
          Le multi-brin a donc les mêmes limites de puissance et de dissipation que le mono… il présente juste quelques particularités différentes.

          Les seuls avantages que le multi-brin apporte donc en « continu » c’est:
          + une meilleur souplesse, manipulation facilité
          + une meilleur absorbtion des vibrations (voiture, machine à laver…), critère non négligeable pour des support/soudures fragile
          – plus fragile aux manipulations (brin qui casse)
          – qualité de raccordement mécanique plus sensible (vis, clip…), donc résistance parasite >> chutte de tension/échauffement supplémentaire (en 230V, responsable d’énormément de pannes en électrodomestique, et quelques incendies)
          – puisque ça présente plus de surface, pour une même évolution d’oxydation que le mono-brin, le multi perdra donc 1/3 de section de plus que le mono =D
          – conduit mieux (section de conduction) les parasites/perturbations que le mono-brin =D

          Le 50Hz est une « très basse fréquence », et ne change pas énormément la section de conduction par rapport au régime continu (négligeable).

          ce fénomène est surtout expliqué dans les domaines de la radio (10-100MHz) aux techno radars (1 000GHz) en passant par la TNT (quelques GHz)

          En espérant rassasier quelques curieux.
          bonne route à tous

          Répondre
          1. Geo

            encore merci pour cette précision Tom… j’ai cherché ça assez longtemps à vrai dire ^^’

            pour les plus flemmard d’entre nous, voici un aperçu :
            fréquence δ >> (l’épaisseur de la peau conductrice)
            50 Hz 9,38 mm
            60 Hz 8.57 mm
            10 kHz 0.66 mm
            100 kHz 0.21 mm
            1 MHz 66 µm
            10 MHz 21 µm

            Répondre
          2. Geo

            d’après wiki j’en conclu donc que cet effet ne ce manifeste pas dans les montages de fileries électroniques avant les 500 kHz (et +) étant donné les sections utilisé, pour les plus grosses, de 0.08mm² utilisé (r =0.16mm).
            …fréquence à laquelle l’épaisseur de conductivité de la peau sera plus petite que le rayon de la section.

            Je pense que des histoires de courant + induction parallèles vont venir modifier tout ça. =/
            (affaire à suivre)

            Répondre
    1. Dodutils Auteur de l’article

      Les ports USB 1.0 et 2.0 des PC sont limités à 500mA (parfois certains PC montent à 1A), si un téléphone peut demander jusqu’à 1,5A il n’obtiendra que le maximum que pourra délivrer le port USB du PC sans dommage.

      Répondre
  2. Ping : Tester et comprendre la qualité des câbles USB | DodUtils

  3. Centaure

    Bonjour,
    Je vous remercie pour ces posts d’expert que j’ai trouvé en cherchant un moyen de tester un cable USB suite au probleme ci-dessous (message dans AMAZON) :
    Inateck USB 3.0 Boîtier externe pour disque dur Étui 9,5mm 7mm SSD 2,5 SATA-I II III HDD avec USB3.0 câble, Compatible avec Windows 2000 / XP / Vista / 7/8, Mac OS 9.1/10.8.4 (Accessoire)
    J’ai acheté tout récemment 2 boitiers pour y intègrer des HDD 750Go 7200 trs.
    L’un pour permettre monter & stocker de la vidéo HD. L’autre pour le brancher sur le decodeur enregistreur TNT CGV Etimo 2T.
    Ce boitier HDD, semble robuste. Le HDD est facile à installer. Il possède un bouton on/off. Il manque des patins caoutchouc pour le boitier soit stable d’autant que les câbles sont raides (blindé ?)
    Avec les 2 cables fournis par Inateck, les 2 boitiers ne s’allument pas au branchement ni en placant le bouton sur ON. Par contre on sent les disques tourner quand le bouton est sur ON et s’ arrettent quand c’est sur off.
    Il ne sont pas identifiés par le décodeur.
    Sur les PC le fonctionnement est normal.
    Avec un autre cable les boitiers s’allument. Les disques sont reconnus. Pas de probleme.
    Est ce le probleme de cable, mais sur le premier HDD, la partition NTFS, après transfert de données, a été remplacée par une partition RAW. Je galère pour essayer de récupérer les données.
    Sur le deuxième je n’ai pas « encore » eu ce probleme.
    Un lien video va être activé;
    Soit je retourne le tout à inatec soit, il renvoient des cables.

    Mise à jour depuis mon premier avis ci-dessus…
    En consultant les avis j’ai vu que d’autres avait des problèmes de cables. Il ne serait pas à la norme.
    J’ai constaté dans le noir une petite étincelle au branchement USB)
    J’ai constaté un défaut de fonctionnement également sur PC. Impossible de retirer en sécurité le Boitier. Et j’ai eu peur de perdre mes données comme sur le premier disque. Mais en éteignant d’abord le PC, je n’ai rien perdu. Je n’utilise plus ces câbles.
    Le service Inateck ma contacté pour trouver une solution. A suivre…

    Qu’en pensez vous ?

    Cordialement

    Répondre
    1. Dodutils Auteur de l’article

      Bonjour,

      A priori tu donnes la réponse dans ta question « Avec un autre câble les boîtiers s’allument. Les disques sont reconnus. Pas de probleme. »

      Dans le cas de boitiers USB 3.5″ ceux-ci sont livrés avec une alimentation externe, celle-ci se charge d’alimenter la mécanique du disque dur qui fonctionne généralement en 12V et l’électronique qui est en 5V.

      De ce fait la qualité du câble ne devrait pas influer sur le fonctionnement mécanique du disque dur, cependant un mauvais câble peut tout à fait avoir une influence sur la qualité du signal transitant sur les fils dédiés au flux de communication et de fait entraîner un arrêt de la mécanique du disque dur (le disque ne reçoit pas d’ordre, il se met en « veille » mécanique).

      Un autre facteur à prendre en compte est la qualité du connecteur USB 3.0 (la prise que l’on connecte dans le PC) car ce connecteur qui a l’air « classique » par rapport à un connecteur USB 1.0/2.0 Type A possède en fait plus de broches (au nombre de 5 que l’on peut voir tout au fond du connecteur mâle) et il peut arriver que ces broches supplémentaires soient mal positionnées (défaut de fabrication). Dans ce cas la communication en mode USB 3.0 est soit impossible soit défectueuse ce qui entraîne des dysfonctionnements pouvant entraîner des pertes de données allant même jusqu’à avoir une partition en mode « RAW » parce que le secteur d’en-tête aura subi une mauvaise écriture .

      cdlt.

      Répondre
  4. Patrick BESSET

    Bonjour,

    Article fort intéressant pour sensibiliser sur le possible problème de qualité d’un câble USB.

    En effet, voulant brancher ma liseuse KOBO Mini, j’ai la surprise désagréable d’observer que mon Windows XP Pro SP3 ne la reconnaît pas et je commence à tripatouiller dans les diverses solutions de réglages des périphériques avant de tomber sur une évidente condition lue sur un forum :  » Et si le câble mini-USB était défectueux ? ».

    Je m’empare d’un autre câble mini-USB et ô miracle… ça marche !

    De là, il m’apparaît que votre article est incomplet.

    Vous dîtes qu’il existe des appareils testeurs de câble USB pour déterminer la tension et la capacité à faire transiter du courant électrique mais vous ne prenez pas le problème dans le bons sens pour aider les néophytes en électronique…

    En effet, il faudrait confirmer au néophyte que je suis que le transfert de données n’est possible que grâce à du courant électrique puisque c’est bien le codage du signal électrique qui crée la matrice de ces données. Et si les données ne transitent pas pour permettre au système d’exploitation de reconnaître le périphérique connecté, c’est forcément un problème électrique (évidemment après s’être assuré que le pilote ou driver nécessaire à ce périphérique soit bien installé).

    Dès lors, la question à se poser est :
    Existe-t-il donc un moyen simple de savoir si un câble USB ou mini-USB est foutu ou pas ?

    Un test si simple qu’il permettrait en préalable à son usage de savoir s’il y a lieu à utiliser ce câble pour éviter de rentrer dans de vaines opérations de réglages / déréglages du système d’exploitation croyant à tort que Windows est la cause de la cécité de l’ordinateur.

    Doit-on considérer que si le simple changement de câble USB apporte la solution, le câble récalcitrant est défectueux, qu’il continuera à l’être si connecté à n’importe quel autre ordinateur et qu’il mérite donc la poubelle ?

    Répondre
    1. Geo

      Je te répond Patrique Besset,
      « le transfert de données n’est possible que grâce à du courant électrique »
      La réalité est plus nuancé, en vérité, le transfère d’une donnée est directement lié à un transfert d’énergie. Or en électricité, si on met de coté les supra-conducteur (à -200°C), tout matériaux présente une certaine résistivité (plus exactement impédance, inductance, et capacitance), cette résistivité inhérente se répercute sur la facilité de l’énergie à traverser un conducteur, à savoir:
      Tension = Résistivité x Intensité … ( U = R.I ) ainsi que Puissance = Tension x Courant … ( P=U.I )
      comprenez avec ces formule que les lois de la nature qui régisse l’électricité est question de proportionnalité… si l’on augmente la résistance de 10% >> le courant est diminué de 10%, si le courant diminue de 10% >> la puissance diminue également de 10% … etc.

      Ce qu’il faut savoir pour bien comprendre le phénomène, c’est que lorsqu’une énergie (éléctrique) traverse un circuit, sa tension se réparti uniformément en fonction de la résistivité du circuit.
      PS: pour les electroniciens >> mes explications se placent ds le contexte de l’article, à savoir que l’alim. qui fourni 12V, 5V ou 3,3V ou n’importe quelle tension, délivre une tension fixe, stabilisé >> générateur de tension (et non générateur de courant fixe)
      si votre RaspBerry présente une résistance de 90 ohm, et votre cable, lui, 5 ohm, voici ce qu’il se produit:
      la borne  » +  » de l’alimentation passe à traver un fil du cable, puis traverse le circuit du RaspBerry, puis finit sa boucle en passant de nouveau dans le cable par la borne  » – « , c’est à dire:
      5 ohm à l’aller, 90 ohm dans le RaspBerry, puis 5 ohms au retour (je ne tien pas compte de la résistance interne de l’alim. qui est négligeable)
      Ce circuit fait donc bout a bout, un total de 100 ohm, et le cable y a contribué de 10% ([5+5] /100)… en pratique 10% de la tension sera réparti sur le cable, que l’on appellera « chute de tension »
      >> tension de l’alim. moins chute de tension = tension aux bornes du RaspBerry.

      Le problème c’est que la résistivité du RaspBerry change en fonction des transistors activés et des dérivations de circuit interne que cela provoque… ainsi donc, lorsque la résistivité du RaspBerry augmente, la chute de tension que le cable apporte est plus petite, car le cable représente une proportion plus petite de la résistivité du circuit dans son ensemble. Mais lorsque la résistivité du RaspBerry diminue, la chute de tension que cause le cable est plus forte.

      Je viens de vous expliquer ce phénomène uniquement à l’aide de tensions et de résistances, mais tensions, résistances et courants étant directement liés, ce phénomène est aussi explicable avec les courant… chose à laquelle je vais m’appliquer:

      Passer un courant à travers une résistance engendre inévitablement une tension à ses borne. J’ai expliqué plus haut que la résistivité que représente le RaspBerry évolue, alors que celle du cable non (en vérité oui, mais infiniment peu), lorsque la résistance de votre pi diminue, on comprend grâce à U=R.I que le courant augmente d’autant (histoire de proportions…) puisque la tension (de l’alim) ne varie pas.
      Or, si le courant augmente, la tension aux borne des cable augmente elle aussi, puisque la résistance de ceux si ne varient pas.

      Ainsi on comprend que plus votre pi consomme et plus il est victime de chute de tension.
      Il n’est ici pas question de cable HS ou cassé, mais de mauvaise concéption (basse qualité)
      Moins un cable présentera de résistivité, moins il créra de chute de tension. et pour ça soit :
      – le cable doit être fait dans un matériaux moins résistif
      – sa section doit être plus grande (ça largeur)
      – sa longueur doit être plus courte

      pour les donnés, d’autre paramètres entres en compte lié à la capacitance, l’inductance et son blindage aux parasite. (voir mes autre post dans cet article)

      un test simple existe, tester la résistivité de chacun des conducteurs du cable >> plus c’est proche de 0 ohm, mieux c’est
      Si cela est facile à faire sur un USB classique ou un jack audio, la petitesse d’une connectique HDMI rend ce test impossible à réaliser, à moins d’être outillé ou de se fabriqué de quoi le réaliser.

      Répondre
    1. fred

      Soi j’ai rien compris soit c’est l’inverse que tu dois faires, une grosse section et une petite longueur

      Moins un cable présentera de résistivité, moins il créra de chute de tension. et pour ça soit :
      – le cable doit être fait dans un matériaux moins résistif
      – sa section doit être plus grande (ça largeur)
      – sa longueur doit être plus courte

      Répondre
  5. Ping : RaspBerry Pi - teoteam | Pearltrees

  6. Ping : Informatique | Pearltrees

  7. Franck

    Très bon article merci. Par contre je ne trouve pas de suite ou les caractéristiques des câbles sont indiquées sur la fiche technique… Voir savez ou trouver de bons câbles USB (sans que cela ne coûte un rein…) ?

    Répondre
    1. Dodutils

      Le problème est que cette info AWG n’est que très rarement visible sur l’emballage ou le descriptif technique sur les sites de vente en ligne 🙁 sinon quand on a le paquet en main faut essayer de voir au travers.

      Sinon il y a ce site qui semble les faire en bonne section, on peut les personnaliser en terme d’embouts (USB-A USB-C ….), longueur, couleur sur https://www.latelierducable.com/ sinon sur Mamazon il y a aussi du bon câble avec l’info AWG spécifiée en charchant sur leur site « usb awg »

      Répondre
  8. claudius

    Bonjour,
    Je voudrais des éclaircissements sur le câble USB2.0 utilisé pour relier un PC à un DAC.
    Certains DAC dotés d’une alimentation propre, n’ont pas besoin de l’alimentation en 5 volts fournie par le PC via le câble USB auquel il est relié.
    Existe-il une incidence de la présence de ce courant en 5 volts au voisinage des 2 conducteurs de data d’un cordon USB2.0
    Depuis le temps que je cherche un avis vérifié, mesuré, tranché, ça serait bien que je trouve ici.
    Merci

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    1. François MOCQ

      Bonjour Claudius
      ce que je vous dis ici n’engage que moi et si des lecteurs sont plus pointus sur le sujet ils sont les bienvenus 🙂
      normalement une alim (continue) n’interfère pas avec les câbles data qui sont en plus sur un mode différentiel et éliminent les interférences communes…
      par contre si l’alim 5v du port USB n’est pas parfaite (variations résiduelles dues au découpage) vous pouvez ramener des « parasites » vers le DAC
      lorsqu’on travaille en radio acec un câble USB on le munit d’une ferrite pour éliminer le rayonnement…
      voilà ce qui me vient à l’esprit suite à votre question
      cordialement
      François

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  9. Pierre

    Bonjour.
    J’ai remarqué des soucis de débit de recharge avec ma tablette récemment acquise.
    J’avais acheté un testeur de port usb, ou de Batterie Keweisi pour 3€ environ sur ebay.
    http://www.banggood.com/fr/KEWEISI-3V-9V-0-3A-USB-Charger-Power-Detector-Battery-Capacity-Tester-Voltage-Current-Meter-p-984613.html
    Quand j’ai vu que çà rechargeait pas à plus de 2A malgré un chargeur rapide et le câble spécifique pour la charge fourni avec la tablette. Quelque chose n’allait pas.
    J’ai branché le wattmètre et par exemple :
    Chargeur usb 2.5a + testeur de batterie usb + câble µusb X98 + tablette : 9.5W
    Chargeur usb 2.5a + câble µusb X98 + tablette : 15.5W
    Il semblerait que le testeur bride le débit de charge très fortement. Comme vous l’indiquez dans votre message.
    « Notez toutefois que ces petits modules peuvent parfois opposer une résistance à même tromper certains appareils qui ne rechargeront qu’en mode lent, »
    – Je cherche un testeur usb, affichant la tension, l’ampérage, la capacité et la durée, çà évite de faire le calcul, qui ne bride pas, avec un prise déportée, parce que j’arrive pas à monter d’autre cable usb sur le meme chargeur multi-port,
    – Ensuite je cherche un cable enroulable de 3m, à charge rapide. Je crois que c’est difficile à trouver parce que pour etre enroulable il faut qu’il soit plat, et plat ne doit pas rimer avec qualité et débit. Je voudrais m’en servir comme rallonge pour utiliser la tablette pendant qu’elle recharge sans devoir etre collé à la prise. en évitant d’utiliser une véritable rallonge 220v, plus encombrante.
    Merci.

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    1. Dodutils Auteur de l’article

      Chez YZXStudio ils font d’excellents testeurs USB il existent en modèle Jaune/Rouge/Vert chacun ayant ses spécificités y compris un firmware que l’on peut mettre à jour mais ils ne sont pas donnés, le modèle Vert fait aussi bluetooth pour suivi sur PC mais pas de déport :

      http://www.ebay.com/sch/sis.html?_nkw=Colour+TFT+Dual+USB+Power+Monitor+YZXstudio+ZY1270+QC+3+0+Auto+Fast+Charge

      Sinon il y a le modèle PortaPow moins cher, plus basique mais déporté :

      http://www.portablepowersupplies.co.uk/portapow-dual-usb-power-monitor-v3/

      Pour le câble de 3m je n’en connais pas « enroulables ».

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  10. Ping : Alimenter correctement sa carte Raspberry - Code 4 Pi

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